FORÊTS: le WABICC et le SEP REDD+ unissent leurs forces contre la déforestation

Une vue des participants
Mobiliser des experts nationaux REDD+ en Côte pour la préparation d’un atelier régional de partage d’expérience sur le mécanisme de la REDD+ en Afrique de l’ouest. Tel est l’enjeu de l’atelier de réflexion organisé ce mardi 28 mars 2017 à Abidjan par le WA-BIC (Biodiversité et Changements Climatiques en Afrique de l’Ouest) avec la REDD+ (Réduction des émissions de gaz à effet de serres issues de la déforestation et de la dégradation des forêts). Cette rencontre à laquelle a également participé la société civile, le secteur privé, certains membres groupes thématiques ministériels et des partenaires techniques et financiers s’est déroulée dans les locaux du secrétariat exécutif permanent de la REDD+ (SEP-REDD+) sis à Cocody-Angré. Objectif, Présenter le Programme WA-BICC et voir comment le mécanisme de la REDD+ pourrait contribuer à ses objectifs. Il s’agit également pour le WA-BICC de comprendre le niveau d’avancement de la REDD+ en Côte d’Ivoire, mais aussi de rassembler des informations sur les expériences et les enseignements provenant du gouvernement ivoirien, de la société civile, des acteurs de la communauté et des partenaires techniques et financiers impliqués dans la REDD+ et de réfléchir sur la manière dont ces informations peuvent être utilisées pour alimenter l’atelier régional de partage d’expériences sur la REDD+. Après les présentations respectives du mécanisme de REDD+ par le secrétaire exécutif permanent de la REDD+, Monsieur Yao Marcel, et du projet WA-BICC par son coordonnateur Monsieur Nahou N’dam, il apparait clairement que les deux entités ont un but commun : lutter contre la déforestation. D’où la nécessité pour elles de travailler en synergie. Toute chose qui selon le chef de projet WA-BICC, Monsieur Stephen Kelleher, permettra à la lutte d’être plus efficace. « Ensemble, on a plus de force que séparément », a-t-il indiqué avant d’ajouter : « on est là pour vraiment renforcer les synergies et le partenariat avec les uns et les autres afin que nos contributions aient une valeur ajoutée et un impact éventuel ».Pour rappel, le programme WA-BICC intervient déjà sur deux sites en Côte d’Ivoire, en l’occurrence, Taï-Grebo et Fresco. Monsieur Dja Lucien, le coordonnateur adjoint du SEP-REDD+ a au nom de Monsieur Yao Marcel remercié les responsables du WA-BICC pour cette initiative. Pour lui, c’est une collaboration qui ira loin. « C’est une collaboration et un mariage d’amour que nous tissons avec vous. », A-t-il déclaré tout en lançant avec beaucoup d’espoir : « nous pensons que cela va durer longtemps et que cela nous permettra d’échanger avec les autres pour aller de l’avant ». Les discussions qui ont suivi ont permis d’évoquer certains problèmes assez importants dans la préservation de la biodiversité. Notamment le cas des ex infiltrés du parc national du Mont Péko souligné par Monsieur Valérie BIEHOU de l’ONG OPRFT (Observatoire pour la Protection et la Reconstitution de la Faune et Flore Tropicale). « Faire des ateliers c’est bien, mais la REDD+ gagnerait à se rendre sur le terrain pour suivre ces déguerpis de près de peur qu’ils n’infiltrent d’autres forêts classées », a-il-conseillé. Trois groupes ont travaillé sur trois thématiques qui sont : Ce que la REDD+ Côte d’Ivoire peut apporter aux autres pays de la sous-région ; Ce qu’elle peut apprendre d’eux et sa contribution à l’amélioration des politiques sous régionales en matière de Biodiversité et de lutte contre le changement Climatique. La restitution des travaux en plénière avec d’importantes propositions et suggestions ont constitué l’un des temps forts de cet atelier préparatoire du prochain qui se veut régional.
GEORGES KOUASSI