Le comité de pilotage conjoint des projets NAP-GCF, CBIT-FEM et NDC-SP a tenu à Abidjan sa toute première réunion ce mercredi 5 août 2020, en vue d’évaluer le travail réalisé par les responsables en charge de ces trois projets qui s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques en Côte d’Ivoire. A l’unanimité, le bilan est jugé satisfaisant et même très prometteur de part et d’autres.
Mis en en place depuis août 2019 soit un an après, il était temps pour ledit comité de pilotage de marquer un arrêt pour jeter un regard rétrospectif sur le bilan effectué jusque-là dans la lutte contre les changements climatiques en Côte d’Ivoire afin de mieux donner des orientations et envisager des perspectives. C’est ce qui a suscité cette première réunion tenue en marge de l’atelier portant sur le projet de préparation de la Côte d’Ivoire aux financements climatiques.
Suite aux présentations faites au cours de cette réunion par les coordonnateurs de projet, l’on peut dire sans présomption que l’ensemble des projets ont connu un niveau d’exécution considérable malgré la situation de la crise sanitaire que traverse le monde entier, et donc la Côte d’Ivoire.
Richmond Assié, coordonnateur du programme d’appui du PNUD à la mise en œuvre des NDC et également coordonnateur sur le processus CIBIT financé par le FEM affirme que ces deux projets avancent correctement malgré quelques défis qui ont eu lieu. Autant dire que l’équipe projet travaille sans relâche. « Ces projets travaillent à améliorer un peu plus les compétences et les connaissances nationales sur les questions d’engagements climatiques et internationaux et tout ce qui est mise en œuvre d’initiative climat », a-t-il indiqué.
Du travail a été également abattu pour développer un certain nombre d’instruments financiers. «Nous avons par exemple les obligations vertes, les dispositifs de réduction des risques d’investissement dans les énergies renouvelables, les plans d’investissement à l’échelle locale par rapport au changement climatique », a ajouté Richmond Assié. « Toutes ces choses-là évoluent correctement », a-t-il rassuré.
Concernant le projet d’adaptation au changement climatique qui couvre les secteurs de l’agriculture, des ressources en eau, des zones côtières, de la santé, de l’utilisation des terres, avec la prise en compte du genre de façon transversale, l’on peut aussi le dire sans risque de se tromper que les lignes bougent. En témoignent les propos de Jean Douglas Anama, coordonnateur de ce projet qui estime que le projet connait un taux d’exécution de 95%. « En termes d’acquis, nous sommes en train de développer un cadre d’investissement pour le secteur privé dans l’adaptation en étudiant les profiles risques investissement et les opportunités de financement », a-t-il souligné.
Et Jean Douglas Anama de poursuivre : « Nous sommes en train de développer deux cadres harmonisés standardisés de façon consensuelle qui vont permettre de baliser les études de vulnérabilité, les risques climatiques, les options d’adaptation d’un côté. De l’autre, le deuxième kit va attaquer les questions de monétisation, d’évaluation d’impact socio-économique et environnementaux », dira-t-il.
Ces acquis réalisés dans les différents projets sont dus à un travail acharné des équipes projets avec parfois des stratégies technologiques pour contourner les affres de la COVID 19. Tous les moyens sont donc utilisés et Parfait Kouadio, Directeur de cabinet adjoint du ministre de l’environnement et du développement durable, par ailleurs président du comité de pilotage le dit avec beaucoup de fierté. « Au cours de cette session, on s’est rendu compte qu’il y a eu des avancées notables malgré la pandémie. Mais on a pu utiliser d’autres moyens pour faire des réunions en ligne, pour faire des études, bref. Le bilan qui est présenté, de notre point de vue est un bilan positif », s’est-il réjouit. « De façon générale, les trois projets se déroulent de façon satisfaisante. On ne peut qu’encourager les différents porteurs de projets », a-t-il conclu.
Face au travail pragmatique réalisé dans la mise en œuvre de ces projets, les représentants des partenaires techniques et financiers que sont Madame Koné Bakayoko Alimata, secrétaire permanente de la commission nationale du FEM et point focal en Côte d’Ivoire, Dr Koné Tiangoua, point focal du Font Vert pour le climat et Dr Joseph Ezoua, chef du département développement durable du PNUD se disent satisfaits et encouragent les acteurs ivoiriens à continuer sur cette lancée. « J’encourage la coordination à poursuivre la lancée dans laquelle les choses sont. La Côte d’Ivoire bénéficiera certainement de ressources additionnelles une fois qu’on aura identifié les priorités d’investissement en matière d’adaptation au changement climatique », a encouragé Dr Koné Tiangoua. «Après avoir écouté tous les coordonnateurs, nous avons vu qu’i y a beaucoup qui ont été faits. En tout cas nous avons eu des réalisations qui sont des réalisations majeurs dans la mise en œuvre des projets », a déclaré pour sa part Dr Joseph Ezoua.
Toutes ces prouesses réalisées sont la preuve d’un engagement inébranlable des acteurs ivoiriens dans la lutte contre le changement climatique. Un engagement justifié, quand on sait que la Côte d’Ivoire s’est fixée pour objectif de réduire ses émission de gaz à effet de serre de 28% d’ici 2030. Une mission certes difficile mais pas impossible pour le Programme National de lutte contre le Changement climatique (PNCC) en Côte d’Ivoire.
GEORGES KOUASSI
k.georges@afriquegreenside.com