De son nom scientifique Robinia pseudoacacia, l’acacia est une plante qui joue un rôle essentiel dans l’agroforesterie. C’est ce qui ressort de l’intervention d’un expert agronomique invité lors d’un atelier de sensibilisation sur le changement climatique et l’agroforesterie en Côte d’Ivoire, organisé récemment à Abidjan par l’ONG AMISTAD.
Si l’agroforesterie se présente comme une solution pour la reconstitution du couvert forestier ivoirien et pour ainsi lutter contre le changement climatique, l’acacia, arbuste appartenant à la famille des Fabacées est fortement recommandé dans cette pratique agricole, vu les avantages qu’il procure. Invité donc à se prononcer sur thème relatif à la contribution de l’agroforesterie dans la lutte contre le changement climatique, Dr N’guessan Kangah Anatole, chercheur au CNRA (Centre National de Recherche Agronomique) n’a pas tari d’éloge pour cette plante.
Pour lui, l’ombrage modéré de l’acacia est un avantage pour les cultures avec lesquelles il est associé à contrario de certains arbres ou arbustes dont l’ombrage étouffe les cultures. Du point de vue amélioration du sol, il est prouvé par l’expert que l’acacia apporte de l’engrais biologique qui remplace l’engrais chimique. « On n’est pas obligé d’aller acheter de l’engrais chimique qui lui-même acidifie le sol », at-il indiqué.
Outre cela, Dr N’guessan souligne que l’acacia aide considérablement à combattre les mauvaises herbes « Quand on évalue la réduction des mauvaises plantes avec la présence des acacias, on remarque que les mauvaises plantes qui sont généralement des herbacés disparaissent à des taux de 28 à 42% », indique-t-il.
Au-delà de ces avantages il convient de souligner également que l’acacia en tant qu’un arbre à croissance rapide est économiquement rentable une fois utilisé dans l’agroforesterie. En effet il est démontré par notre expert qu’au bout de cinq ans l’acacia peut être exploité et utilisé dans la fabrication de charbon de bois.
Voilà qui donne une idée un peu plus claire à ces nombreux agriculteurs jusque-là réticents à la sensibilisation sur l’agroforesterie pour la simple raison qu’ils ne savent pas pour la plupart, quels arbres associer aux différentes cultures.
GEORGES KOUASSI
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