L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) vient de lancer à Abidjan, Yamoussoukro et Bouaké, un projet portant sur la promotion du riz local (PRORIL), afin d’améliorer et de stabiliser le riz en qualité et en quantité en Côte d’Ivoire. C’est un projet mis en œuvre en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et de l’Agence pour le développement de la riziculture (ADERIZ).
La présentation dudit projet a eu lieu le vendredi 15 juillet 2022 dans le cadre du ” Presse Tour JICA”, organisé en prélude à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TIICAD 8) qui se tiendra du 27 au 28 août en Tunisie.
PRORIL vise essentiellement le renforcement des capacités de production des riziculteurs à travers l’introduction de nouvelles techniques culturales, notamment l’utilisation d’un un engrais organique dénommé Bokashi, la promotion de la collaboration entre les acteurs par la création d’une plateforme interprofessionnelle et la mise en place des systèmes de crédit avec des microfinances.
A moyen terme, ce projet permettra d’augmenter le volume de riz local en Côte d’Ivoire, et à long terme, d’accroître le taux d’autosuffisance en riz estimé à moins de 40%.
Loin de se focaliser uniquement sur l’augmentation rapide et immédiate de la production, le projet vise également une optimisation des chaînes d’approvisionnement du riz local. « Il consiste, notamment à la mise en place d’un système de mécanisation durable par l’introduction de motoculteurs, à l’appui à la production et à l’utilisation de semences de bonne qualité et d’engrais organique, et à l’amélioration des techniques post-récoltes », a expliqué par visioconférence, le conseiller en chef du projet, Hiroshi Hiraoka.
En initiant ce projet agricole, la JICA entend apporter son appui technique durable aux producteurs et usiniers à travers la création de site de formation à la confection et à l’utilisation du Bokashi, l’implantation d’un laboratoire d’analyse régulier de la qualité du riz paddy et du riz usiné à Yamoussoukro, et la formation à l’utilisation des motoculteurs.
Rappelons que des petites et moyennes entreprises agricoles de Yamoussoukro ont reçu dans le cadre de ce projet, huit motoculteurs et batteuses-vanneuses de la part de la JICA en juin dernier, devant servir à la mécanisation de leur chaîne de production.
GEORGES KOUASSI
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