AGRICULTURE : Lutte contre la maladie du swollen shoot : le projet pilote lancé à Soubré

Une plantation de cacaoyer
Le swollen shoot également appelé maladie du gonflement des rameaux est une maladie grave des plantes qui détruit les cacaoyers. Des structures agricoles ont décidé de mutualiser leurs efforts pour lutter efficacement contre cette maladie en Côte d’Ivoire. Ces structures que sont l’ICRAF (Centre International pour la Recherche en Agroforesterie), le FIRCA (Fonds Interprofessionnel pour le Recherche et le Conseil Agricole) et l’ANADER (Agence Nationale d’Appui au Développement Rural) ont organisé le vendredi 20 janvier 2017 à Petit Bondoukou, localité située dans la sous-préfecture d’Opouyo, département de Soubré, le lancement du projet pilote de la réhabilitation des cacaoyers infectés par la maladie du swollen shoot. Une maladie qui gagne du terrain et réduit le potentiel de production du verger. La cérémonie était présidée par le préfet sous-préfet d’Opouyo, Monsieur N’cho David. Selon Docteur KOUAME CHRISTOPHE, Directeur pays ICRAF, la journée de lancement de ce projet pilote marque un tournant important dans la vie du verger cacaoyer à Soubré et aujourd’hui plus encore à Petit Bondoukou, ancien lauréat de la coupe nationale du progrès. « En s’inscrivant dans la poursuite des efforts consentis au plan national pour combattre la maladie du swollen shoot, l’ICRAF, en collaboration avec le FIRCA et l’ANADER, viennent par le démarrage de ce projet pilote, de poser un acte majeur qui vise à redonner l’espoir aux braves producteurs en faisant revivre les plantations touchées par ladite maladie », a indiqué le Directeur pays de l’ICRAF. A l’en croire, le projet qui va s’étendre progressivement sur l’ensemble du territoire national, consistera à la réhabilitation des cacaoyers à travers l’arrachage et la replantation du verger. « L’ICRAF tient à vous rassurer qu’elle jouera pleinement sa partition en apportant son appui pour le financement de l’arrachage de 600 hectares de cacao en quatre ans, la fourniture des plants de cacao, ainsi que des plants associés pour la diversification. L’ICRAF contribuera également à la formation des différents intervenants, ainsi qu’à la collecte et au traitement des données », a-t-il rassuré les producteurs. Espérons que ce projet s’étende réellement dans toutes les zones productrices de cacao où la maladie de swollen shoot a déjà fait d’énormes dégâts. Toute chose qui viendra indubitablement relancer la production ivoirienne de cacao qui fait de la côte d’Ivoire le leader mondial depuis 1977.
GEORGES KOUASSI