L’Afrique doit inéluctablement fournir encore des efforts pour parvenir à assurer sa sécurité alimentaire. Selon un rapport des Nations Unies intitulé « Vision Africaine de l’eau pour 2025 », plus de 30% d’augmentation de la production agricole annuelle s’avère nécessaire pour garantir la sécurité alimentaire du continent.
Le rapport révèle qu’au cours des trois dernières décennies, la production agricole a progressé à un rythme moyen annuel inférieur à 2%, alors que le taux de croissance démographique était d’environ 3%. Au rythme actuel de la demande et de l’offre, les importations de céréales devraient passer des 10 millions de tonnes annuels actuels à 30 millions dans les 25 prochaines années.
Cette situation s’explique selon ledit rapport par le fait qu’environ un tiers de la population de la région vivra dans des zones sujettes à la sécheresse. Dans la grande partie de l’Afrique de l’Ouest, l’approvisionnement moyen en vivres (2.430 kcal/jour/personne) est inférieur à ce qui est considéré comme le niveau optimum, soit 2.700 kcal/jour/personne.
En Afrique de l’Est et en Afrique australe, le nombre de personnes touchées par l’insécurité alimentaire a quasiment doublé, passant de 22 millions au début des années 1980 à 39 millions au début de la décennie 1990.
« L’on estime qu’une augmentation annuelle de 33 pour cent de la production agricole est nécessaire pour assurer la sécurité alimentaire sur le continent », lit-t-on dans le rapport. Pire encore, des scénarios montrent que si la superficie des zones sous irrigation devait tripler pour atteindre plus de 16 millions d’hectares, elle ne fournirait qu’une contribution de 5 pour cent au triplement de la production alimentaire nécessaire d’ici 2025.
Enfin, il est à noter que malgré les niveaux élevés d’insécurité alimentaire dans la région, la plupart des pays disposent d’un énorme potentiel sous-utilisé pour l’expansion de l’irrigation (environ 45 millions d’hectares, selon une estimation de la FAO).
En fait, deux tiers des pays africains utilisent moins de 20% de leur potentiel. Dans l’ensemble de l’Afrique, environ 6% des terres cultivées sont irriguées. Les trois pays avec le plus grand potentiel d’irrigation ont chacun développé moins de 10% de leur zone potentiellement irrigable.
Le potentiel de développement de l’irrigation est par conséquent considérable. Cependant, il est clair qu’il existe un potentiel encore plus grand d’expansion des cultures pluviales pour que l’agriculture apporte une contribution notable au développement socioéconomique de l’Afrique.
SOURCE, RAPPORT ONU
Le titre, le chapeau, les transitions et la photo sont d’AFRIQUE GREEN SIDE