Une délégation de la convention d’Abidjan conduite par son secrétaire exécutif Abou Bamba a séjourné récemment dans la localité de Grand-Béréby. Objectif, jeter les bases d’une aire marine protégée au niveau de cette zone côtière en vue de préserver la biodiversité mais aussi de valoriser les nombreux atouts que regorge la région.
Cette mission vient répondre à un objectif du gouvernement ivoirien. En effet, la Côte d’Ivoire ambitionne depuis quelques années de créer des aires marines protégées pour mieux sécuriser les espèces aquatiques dont les tortues qui sont terriblement menacées de disparition. Et cette ambition a été matérialisée par un décret signé depuis 2002.
Au-delà de la préservation des espèces, ce projet va permettre de développer le tourisme dans cette partie de la Côte d’Ivoire qui est dotée de beaucoup d’atouts au niveau naturel, environnemental, culturel et même historique.
« Beaucoup des gens viendront d’Europe et même de la Côte d’Ivoire pour voir les tortues », a indiqué le secrétaire exécutif de la convention d’Abidjan, Abou Bamba qui exhortait les communautés à s’approprier ce projet aux multiples bénéfices. «Si l’aire marine protégée est créée, ça veut dire que la chasse sera évidemment règlementée, certaines espèces d’oiseaux se trouvant uniquement ici vont être protégés et les touristes viendront voir cela », a-t-il ajouté.
A ces avantages il faut ajouter que si l’aire marine est protégée, la salubrité sera de mise puisqu’ il n’y aura plus d’activité de pollution sur la plage et dans la mer. « Donc les gens pourront venir se baigner ou se prélasser sur les très belles plages que nous avons observées ici », a révélé le secrétaire exécutif de la convention d’Abidjan.
Pour Abou Bamba, c’est une chance pour le peuple Kroumen d’avoir tous ces atouts. « Vous êtes un peuple chanceux qui est doté de beaucoup d’atouts », a-t-il souligné. Pour rendre cette chance beaucoup plus complète, il y a une série d’activités initiées par la convention d’Abidjan qui viennent en contrepartie des activités de conservation. Il s’agit des activités de développement socio-économiques.
Il convient de rappeler que dans cette optique, la convention d’Abidjan a lors de cette mission octroyé au village de Mani-Béréby (l’un des villages de la zone côtière) un panneau solaire, une télévision et une ferme avicole de plus de 600 poulets de chair pour la phase de démarrage. Outre cela des jeunes du village seront recrutés pour bénéficier d’une formation de pêcheur à l’école de pêche de Gand-Lahou afin de développer avec professionnalisme l’activité de la pêche et obtenir effectivement des dividendes de cette activité qui s’avère très lucrative. Et ce n’est pas tout. D’autres projets de développement se mettront graduellement en place dans la localité, selon Abou Bamba.
C’est avec beaucoup de joie et d’émotion que les populations accueillent ce projet. En témoignent les propos du chef du village de Mani-Béréby, M. Kiké Youkou : « Je suis ému et très content pour ce projet de développement dont bénéficie mon village et qui va faire sortir Mani de sa pauvreté. Je remercie M. bamba et sa délégation », s’est-il réjouit ».
Rappelons que dans un premier temps, il s’agira de créer une aire protéger qui irait jusqu’à 22,22 km au-delà des côtes. Ce sont à termes six aires marines protégées qui verront le jour de manière progressive.
GEORGES KOUASSI
k.georges@afriquegreenside.com