La riche diversité biologique est aujourd’hui condamnée à subir les effets néfastes des changements climatiques qui représentent actuellement la principale menace de la planète. C’est ainsi que lors de l’atelier de lancement du projet « Autonomiser les acteurs non étatiques locaux et les communautés vulnérables pour l’action climatique et la résilience », tenu à Abidjan le 04 mars dernier, le président de l’Observatoire ivoirien pour la gestion durable des ressources naturelles a bien voulu tirer la sonnette d’alarme pour éveiller la conscience de tous.
Selon Doumbia Yousouf, président de l’OIREN, (Observatoire ivoirien pour la gestion durable des ressources naturelles), des résultats de plusieurs études ont montré une baisse alarmante du couvert forestier en Côte d’Ivoire avec de graves conséquences au plan économique, environnemental et social.
« Une simple visite de nos côtes nous montre l’effrayante disparition de la mangrove, cet écosystème fragile », a-t-il déploré. Cela va sans dire que les changements climatiques menacent gravement la diversité biologique des zones côtières humides et même la vie des populations locales qui en dépendent. « Nos braves agriculteurs n’ont plus la maitrise des saisons de pluie et sont désemparés par les changements climatiques », a-t-il décrié.
Pour le président de l’OIREN, les conséquences nettement visibles des changements climatiques ont fini par convaincre les plus sceptiques d’entre nous que ce phénomène est une réalité. Il a fait savoir que face cette situation alarmante et pour continuer à l’effort international de lutte contre les changements climatiques, le gouvernement ivoirien s’est engagé dans plusieurs initiatives dont le processus de négociation devant aboutir à un accord de partenariat volontaire et contraignant entre la Côte d’Ivoire et l’Union Européenne relativement à la gouvernance forestière et au commerce du bois, le mécanisme international de réduction de gaz à effet de serre issu de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+), l’initiative cacao-forêt pour mettre fin à la déforestation occasionnée par la culture du cacao.
Doumbia Youssouf estime que cet effort gouvernemental de lutte contre les changements climatiques doit se poursuivre, s’accentuer avec une implication effective de toutes les parties prenantes. « Plus qu’avant, la lutte contre les changements climatiques impose la participation effective des communautés locales et des organisations de la société civile », a-t-il exhorté.
Non sans évoquer la question du respect des engagements nationaux et internationaux pris par la Côte d’Ivoire. « Plus qu’avant, le respect des engagements nationaux et internationaux pris par notre pays en matière de lutte contre les changements climatiques exige le contrôle citoyen de la société civile à travers les outils comme l’observatoire indépendant professionnel ».
« Plus qu’avant, la réglementation en vigueur impose que la gouvernance de tous les secteurs en lien avec les changements climatiques obéissent à la participation libre, éclairée et préalable de la société civile et les communautés locales vulnérables », a-t-il conclu.
GEORGES KOUASSI
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