Dans la mise en œuvre du programme PACJA, chapitre Côte d’Ivoire, l’ONG AMISTAD a décidé d’impliquer les acteurs des médias dans la lutte contre les changements climatiques. Une trentaine d’entre eux ont donc été formés vendredi le 05 avril 2019 à Abidjan sur la REDD+ ainsi que sur les politiques et mesures de l’agriculture zéro déforestation en lien avec les cultures vivrières.
«La question de l’environnement est devenue aujourd’hui une priorité mondiale et avoir des spécialistes au sein de chaque média qui traitent des sujets en lien avec l’environnement est une opportunité pour l’organe dans lequel cet agent travaille», a déclaré Brice Delagneau, président de l’ONG AMISTAD (Actions pour la mobilisation des Initiatives et Stratégie d’Aide au Développement.
Des experts ont donc été mandatés pour la circonstance. Parmi eux, Commandant Asamoi, expert REDD+ (Réduction des Emissions de gaz à Effet de Serre issue de la Déforestation et de la dégradation des forêts) qui a instruit les participants sur ce mécanisme dans lequel la Côte d’Ivoire est engagée depuis 2011. La REDD+, dira-t-il, œuvre pour la restauration et la préservation des forêts en Côte d’Ivoire en s’appuyant particulièrement sur l’agriculture zéro déforestation ou l’agroforesterie.
Tout comme lui, Guy-Alain Indat, Directeur communication de la SODEFOR, Oboué Durand, coordonnateur du PACJA et Lionel Leroy Yapi, assistant technique au programme national de lutte contre les changements climatiques (PNCC) ont aussi entretenu les participants sur d’autres pans de la question liée au changement climatiques et les différents engagements de la Côte d’Ivoire pour l’endiguer.
Ces acteurs des médias ont d’ailleurs été exhortés à plus de pertinence dans les contenus. Ce grâce à Mme Evelyne Deba, Directrice communication et experte média de l’UNESCO. Evelyne les a invités à être plus pertinents dans leur productions et surtout à faire une part belle aux langues locales. « Si nos radios ne sont pas écoutées c’est parce que les contenus n’intéressent pas », a-t-elle fait remarquer ». Et à l’experte de l’UNESCO d’ajouter : « Que les sujets soient ceux qui intéressent les communautés locales».
Kouassi Kouamé dit Junior Cardin journaliste à la radio « la voie de la paix » explique pourquoi les journalistes abordent moins la question des changements climatiques. «Ce sont des sujets avec des termes scientifiques et donc difficiles à cerner ». En plus, ces sujets n’apparaissent pas tous les jours». Il est soutenu par Monsieur Cissé Adama, Directeur Général de Prikro FM. «C’est la méconnaissance des choses qui fait qu’on s’y intéresse peu ».
Il est clair que si les initiatives comme celle de l’ONG AMISTAD se multiplient, les journalistes pourront cerner les méthodes, moyens et linguistiques nécessaires pour pouvoir participer activement à la lutte contre les changements climatiques. En témoignent les propos de Tanou Michel de la Radio la voie du N’zi (Dimbokro). «Nous allons initier des programmes spécifiques aux questions d’environnement et de changement climatique, ce qui n’existe pas jusque-là», a-t-il confié. Voilà qui promet.
GEORGES KOUASSI
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