L’engagement du secteur privé africain dans la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (NDC), relativement à l’accord de Paris sonne comme un impératif. La Banque Africaine de Développement (BAD) entend donc accompagner ledit secteur en vue de relever les nombreux défis environnementaux auxquels il doit faire face.
L’Afrique à travers les contributions déterminées au niveau national, aura besoin de mobiliser 3000 milliards de Dollars, selon Al Hamndou Dorsouma, chef de la division climat et croissance verte à la BAD qui intervenait récemment à Abidjan lors d’un atelier de sensibilisation et d’implication du secteur privé dans le cadre du programme d’appui du PNUD à la mise en œuvre des NDC de la Côte d’Ivoire.
«Cet investissement de 3000 milliards de dollars pour la mise en œuvre de l’accord de Paris nécessitera une forte mobilisation du secteur privé de l’ordre d’environ 75% », a-t-il déclaré. Ce qui veut dire que le secteur privé a un rôle beaucoup plus important à jouer par rapport au secteur public dans la mise en œuvre de l’accord de Paris.
Ce rôle concerne entre autres les projets. Et c’est à ce niveau que cela intéresse la BAD en tant que banque de développement. « La BAD intervient dans les projets de développement dans plusieurs secteurs et ce sont des secteurs qui intéressent également le secteur privé », a indiqué l’émissaire de la BAD.
Le secteur des énergies renouvelables qui est un secteur très lié aux changements climatiques a été cité à titre d’exemple comme un domaine où le secteur privé est très présente. « C’est un axe sur lequel la BAD peut s’associer avec le secteur privé pour mettre en œuvre ensemble des projets dans ce domaine-là », a rassuré Al Hamndou Dorsouma.
Et ce n’est pas tout. Il y a également d’autres domaines tels que le secteur des infrastructures où la synergie entre l’institution bancaire panafricaine et le secteur privé s’avère également incontournable. « Nous savons que le littoral ivoirien est très menacé, les infrastructures touristiques sont très menacées par l’élévation du niveau de la mer, et c’est un secteur où nous pouvons également travailler ensemble avec le secteur privé pour renforcer la résilience des infrastructures touristiques du pays sur le littoral ainsi que les infrastructures portuaires », a-t-il promis.
La BAD se dit engagée à accompagner le secteur privé ivoirien et africain également dans le domaine de l’agriculture. « Ensemble avec le secteur privé, nous pouvons faire en sorte que l’agriculture africaine devienne une agriculture climato-intelligente », a-t-il précisé. Et selon lui cela passe par la mobilisation des technologies qui permettent de réduire les pertes après récoltes.
Aux dire de Al Hamndou Dorsouma, fort de son engagement aux côté du secteur privé, la BAD se fait fort d’allouer 25 milliards de dollars comme finance climatique à partir de l’année prochaine jusqu’en 2025.
GEORGES KOUASSI
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