La Côte d’ivoire veut désormais anticiper sur les catastrophes liées au climat. Pour ce faire, un projet de l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans la planification du développement a été officiellement lancé au cours d’un atelier tenu les 25 et 26 juin 2019 à Abidjan, à l’initiative de programme national de lutte contre les changements climatiques.
Parvenir à construire une société résiliente et permettre aux populations d’avoir les capacités de faire face aux aléas climatiques. Tel est l’objectif de ce projet qui consiste à intégrer l’adaptation dans les cinq secteurs vulnérables de la Côte d’Ivoire au changement climatique. Ce sont l’agriculture, les ressources en eaux, l’utilisation des terres, les ressources côtières, la santé avec une prise en compte du Genre, de façon transversale.
Selon Anaman Jean Douglas, point focal du Plan National d’Adaptation (PNA), ce projet est assez bénéfique pour la Côte d’Ivoire. Surtout dans la mise en œuvre de ses contributions déterminées au niveau national après la ratification de l’accord de Paris en octobre 2016. «Cela permettra aux acteurs de pouvoir avoir des outils pour faire face aux risques climatiques », a-t-il expliqué.
Dans les années à venir, il est attendu que le changement climatique accentue davantage la vulnérabilité de ces secteurs et bien d’autres. C’est pour éviter une telle situation que la Côte d’Ivoire a décidé de développer ce projet financé par le fonds vert pour le climat et dans lequel le pays est accompagné techniquement par Le PNUD.
Pour les responsables du PNUD, ce projet est la concrétisation d’une vision partagée et d’un engagement commun entre leur institution et l’Etat de Côte d’Ivoire. «Le PNUD se félicite d’accompagner la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre de cette initiative en faveur de la promotion du développement durable», a indiqué Luc Gnonlonfoun, représentant résident adjoint du PNUD en Côte d’Ivoire.
L’engagement de cette institution aux côtés de la Côte vise essentiellement à faire éviter au pays d’autres catastrophes liées aux effets des changements climatiques. « Nous avons tous été témoins des pluies diluviennes de juin 2018 à Abidjan qui ont endeuillé des familles et occasionnés des dégâts matériels significatifs », a rappelé monsieur Gnonlonfoun.
Présidant cet atelier de lancement, prof Séka Séka ministre de l’environnement et du développement durable a tenu à rappeler l’importance de ce projet. «Il nous permettra spécifiquement de renforcer le cadre institutionnel pour l’adaptation au changement climatique », a-t-il signifié non sans remercier le PNUD pour son accompagnement dans ledit projet.
Selon le ministre, ce projet d’importance capitale permettra également de présenter les priorités d’adaptation pour les cinq secteurs les plus vulnérables dans le document PNA en améliorant l’intégration dans la planification nationale et sectorielle afin de renforcer le mécanisme de financement durable.
Le renforcement des capacités du ministère de l’environnement, la mise en œuvre d’un programme de formation pour les chercheurs et bien d’autres activités sont prévues dans la mise en œuvre ce projet d’un coût global de 1.313. 875. 750 FCFA, qui s’étend sur une période de 3 ans. Il est financé par le fonds vert pour le climat avec le PNUD comme agence d’exécution.
GEORGES KOUASSI
k.georges@afriquegreenside.com