A l’initiative du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et du PNUD, plus d’une centaine de femmes se sont retrouvées ce vendredi 15 avril 2022 à l’hôtel Pullman sis à Abidjan-Plateau. Une rencontre située dans le cadre des consultations nationales relatives à a COP 15 et à Stockholm +50 lancées le 17 mars dernier à Abidjan.
Vingt-quatre heures après les jeunes, c’est au tour des femmes de Côte d’Ivoire d’être sollicitées dans ce processus de consultations nationales qui ne veut laisser personne en marge. Par l’entremise du président du comité d’organisation, Abou Bamba, ces femmes issues de l’administration, du secteur privé, et des zones rurales ont été informées sur le contenu de ces deux évènements environnementaux pour lesquelles leurs contributions sont attendues. Il s’agit de la COP 15 (Conférence des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sècheresse) qui se tiendra à Abidjan du 09 au 20 mai prochain autour de la thématique centrale « Terres, vie, patrimoine d’un monde précaire vers un avenir prospère » ; et du sommet de Stockholm, dénommé Stockholm +50 prévu les 2 et 3 juin 2022 en suède avec pour thème« Une planète saine pour la prospérité de tous, notre responsabilité, notre opportunité ».
Abou Bamba a donné un aperçu de ce que c’est que la COP. «C’est le seul outil des Nations Unies qui traite la politique de la dégradation des sols », a-t-il expliqué. Non sans éclairer la lanterne de ces femmes sur le programme ‘’Héritage d’Abidjan’’ ou encore ‘’Abidjan Legacy Programme’’ qui selon lui est tout simplement ce qui va rester après la COP15. « C’est ce sur quoi on va se baser pour continuer la lutte contre la sécheresse et la dégradation des sols », a-t-il signifié tout en précisant que 35% du PIB de la Côte D’Ivoire proviennent de l’agriculture et que 1/4 de la population travaille dans l’agriculture. C’est pourquoi il estime que cette COP est d’un enjeu capital.
C’est la plus grande réunion jamais organisée en Côte d’Ivoire par les Nations Unies avec 196 pays, plus de 5000 délégués, 1000 experts et 700 journalistes qui viendront des quatre coins du monde. «Cette COP est un puissant outil pour accélérer le développement socio-économique de notre pays », a fait remarquer Abou Bamba. « Toutes les structures des Nations Unies, tous les bailleurs de fonds, le secteur privé vont venir se retrouver ici pendant deux semaines pour débattre de cette thématique et ils vont éjecter forcément de l’argent dans notre économie », a-t-il précisé.
Ce fut ‘occasion pour le président du comité d’organisation de lancer un appel. « On vous convie toutes à y participer, notamment le focus des femmes qui va s’étendre sur trois jours, et se sera l’occasion de faire sortir à l’issue de vos débats avec les femmes des 195 autres pays, un plan d’actions pour voir comment on peut tirer vers le haut ces femmes qui souffrent mais qui ne profitent pas vraiment de la terre », a exhorté Abou Bamba.
Le représentant résident adjoint du PNUD en Côte d’Ivoire, Jonas Mfouatié, après avoir félicité le gouvernement ivoirien pour le respect de l’égalité du genre, a rappelé encore une fois le rôle central et essentiel de la femme dans la société et singulièrement dans le domaine agricole. Il leur a par ailleurs demandé de prendre leur place dans les débats relatifs à ces deux grands rendez-vous que sont la COP 15 et Stockholm+50. « Dans un contexte international et national marqué par ces deux évènements, les femmes considérées comme un groupe majeur par les Nations Unies et par moi-même personnellement ne peuvent demeurer en reste », a-t-il déclaré.
Et Monsieur Mfouatié d’attirer l’attention des femmes sur la portée significative de cette tribune qui leur est offerte. « En effet, il n’y a pas de tribune plus appropriée pour les femmes que la COP 15 et Stockholm+50 pour réaffirmer le rôle vital de la femme », dira-t-il avant de rappeler que les femmes doivent participer pleinement et en toute égalité à la prise de décision dans tous les domaines du développement durable. « Chères dames, chères sœurs, vous avez l’opportunité de prendre toute votre place et de participer activement au dialogue inclusif au sein de l’ensemble de la société sur la mise en œuvre des conventions de la déclaration de Rio, des CDN et de la réalisation des ODD ainsi que les actes du programme ‘’héritage d’Abidjan’’ qui va sortir de la COP 15. Je voudrai vous inviter donc à apporter de manière proactive et engagée vos contributions et perspectives aux débats et aux échanges durant cette session de consultations », a-t-il encouragé.
Un encouragement fort appuyé par Claude Djiké, Directeur de Cabinet de Mme Nassénéba Touré, Ministre de la femme, de la Famille et de l’enfant. Il a lancé un appel à la mobilisation de toute la population mais surtout des femmes qui payent visiblement le plus lourd tribut à la sécheresse et à la désertification avec la baisse des rendements agricoles, la rareté de l’eau et du bois de chauffe, notamment pour les femmes rurales qui voient leurs tâches s’alourdir davantage. « Nous voulons vous inviter à vous engager dans cette lutte contre la désertification et la sécheresse qui constituent une menace », a-t-il lancé à l’endroit de ces vaillantes femmes venues des quatre coins du pays.
GEORGES KOUASSI
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