Les populations d’Adjouffou et de Gonzagueville ne sont pas concernées par l’opération de déguerpissement annoncée par le gouvernement, à la suite du décès d’un élève de 14 ans, dans le puits du train d’atterrissage d’un avion de la compagnie Air France reliant Abidjan à Paris. Cette précision a été faite au cours d’une conférence de presse animée le 25 janvier 2020 par le ministre des transports Amadou Koné.
Pour l’instant les populations des quartiers d’Adjouffou et de Gonzagueville dans la commune de Port Bouet peuvent dormir tranquilles. Contrairement aux rumeurs faisant état de leur déguerpissement imminent, elles ne sont pas concernées par cette opération qui vise à libérer les emprises de l’aéroport en vue d’anticiper sur d’autres éventualités de ce genre.
L’assurance en a été donnée, le samedi 25 janvier, par le ministre des Transports, Amadou Koné, au cours d’une conférence de presse à son cabinet, au plateau. « Les populations d’Adjouffou et de Gonzagueville ne sont pas concernées par l’opération. Il ne s’agit pas de déguerpir tout le monde. Il n’y a pas de quoi paniquer », a-t-il rassuré.
Selon le ministre, c’est un périmètre de 200 mètre autour de la clôture de l’aéroport qui est ciblé par cette opération. Il précise par ailleurs que l’opération se fera en deux étapes. La première, qui a débuté depuis le 23 Janvier, concerne les logements construits à moins de 50 mètres de la clôture de l’aéroport, et la seconde étape qui porte sur les 150 mètres restants, débutera début mars.
Aux dires du ministre Amadou Koné, un temps est quand même accordé aux concernés pour s’apprêter. « Le gouvernement a décidé d’accorder 45 jours aux personnes concernées, pour s’organiser et s’en aller. Mais une fois ce délai passé, tous les bâtiments construits à moins de 200 m de la clôture seront rasés », a-t-il indiqué. « Sauf les écoles et centre de santé, s’il y en a », a-t-il poursuivi.
Il n’a pas manqué d’insister sur la détermination du gouvernement à mettre en œuvre sa décision. « Le gouvernement est déterminé à aller jusqu’au bout. Nous n’allons pas abandonner. C’est une question de sécurité. C’est aussi une question de responsabilité », a-t-il insisté.
Selon lui, l’espace visé par le déguerpissement est un endroit de fragilité, en termes de sécurité. « Je rappelle que des avions se sont déjà écrasés dans la zone. On ne va pas contrarier ce plan. Dans la vie, il faut toujours traiter ce qui peut vous créer des problèmes», a-t-il lancé.
Cependant, le ministre des transports indique que pour mener à bien cette opération, le gouvernement prévoit des mesures d’accompagnement. « Nous avons défini un site de recasement pour les populations impactées par l’opération », dira-t-il. Un site qui selon lui n’est pas très loin des sites à déguerpir. « En outre, Nous envisageons d’aider les concernés à partir et à s’installer sur le nouveau site, s’ils le souhaitent, ou ailleurs ». A fait savoir le ministre des transports.
GEORGES KOUASSI
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