Au moment où le monde entier s’inscrit dans la décennie des Nation Unies sur les océans pour le développement durable, il convient de révéler la source de richesse que constitue l’économie bleue. En effet cette source inestimable de richesse procure à la Côte d’Ivoire entre 3000 et 6000 milliards de FCFA chaque année.
Le milieu marin et côtier représente un socle de développement économique et une véritable opportunité de transformation de l’économie ivoirienne. C’est ce qu’a laissé entendre le secrétaire exécutif de la convention d’Abidjan, Abou Bamba, lors de la cérémonie de présentation du « Rapport sur l’Etat de l’Environnement Marin et côtier de la Côte d’Ivoire (REEM-CI) ». Une cérémonie organisée à Abidjan par le Centre Ivoirien Antipollution (CAPOL) et présidée par le ministre de l’environnement et du développement durable, Jean-Luc ASSI.
Abou Bamba a illustré cette assertion par des exemples palpables qui, quoi que surprenants ne souffrent d’aucune contestation. « Le produit intérieur brut de la Côte d’Ivoire qui en 2020 était autour de 50 milliards a augmenté en 2021. En posant les bases de l’économie bleue, il est possible de gagner 1 ou 2% de croissance », a-t-il affirmé.
Le Secrétaire Exécutif de la convention d’Abidjan est même allé plus loin pour démontrer avec des chiffres à l’appui, que l’économie bleue est une immense source de richesse malheureusement longtemps ignorée. « Si on calcule les 1 à 2% de croissance, cela revient à injecter dans l’économie ivoirienne, entre 3000 et 6000 milliards de FCFA chaque année. Vous conviendrez avec moi qu’il s’agit de montant substantiellement élevé », indique Abou Bamba qui précise d’ailleurs que ce n’est pas de la conjecture mais plutôt une possibilité tant les 565 kilomètres de côte de Tabou à Tiapoum regorgent des richesses qui demandent à être développer de façon durable.
Malgré cet énorme potentiel, la zone marine et côtière de la Côte d’Ivoire souffre d’une pression anthropique qui ne dit pas son nom et se retrouve dans un état de dégradation alarmant dû à la pollution sous toutes ses formes. Sans oublier sa biodiversité qui subit une destruction perpétuelle. Tout ceci reste indubitablement un défi crucial à relever.
Nous pensons que le projet de gestion intégrée de l’aire marine d’Abidjan à Assinie (GIAMAA) mis en œuvre par le CIAPOL et le programme OCEANITEY initié par l’ONG AMISTAD (Actions pour la Mobilisation des Initiatives et Stratégies d’Aide au Développement) sont entre autres, des initiatives qui contribueront à relever ce défi, et susciteront assurément une croissance exponentielle de cette richesse engrangée annuellement grâce à l’économie bleue.
GEORGES KOUASSI
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