L’EAU POTABLE: une denrée rare à Bléniméouin

Un Puits à Blenimeouin – Photo Georges KOUASSI/Afrique Green Side
Bléniméouin, une sous-préfecture, de plus de 28000 âmes, située à l’ouest de la Côte d’Ivoire dans le département de Bangolo, à quelques encablures du Mont Péko, souffre d’un manque criard d’eau potable. Cette cité cosmopolite avec sa belle végétation marquée par les montagnes ne bénéficie toujours pas de connexion au réseau hydraulique. Cette forte population ajoutée à celle des villages et campements environnants font recours à quelques puits artisanaux au contenu hygiénique très douteux. Madame Martine Gnonsian, ménagère à Bléniméouin témoigne : « c’est ce que tout le monde boit ici. Il n’y a pas de pompe. Quand la saison sèche arrive, les puits tarissent et tout le monde se dirige vers le quartier Niger. Comme c’est situé à proximité de la rivière c’est là-bas qu’on trouve un peu d’eau ». Matin comme le soir, il est très fréquent de voir les femmes, cuvettes et autres récipients sur la tête, converger vers ces puits de fortune. Le château d’eau construit en 2016, ajouté à celui qui existe depuis plus de vingt ans laisse entrevoir la fin du calvaire des populations. Espérons que cela soit pour bientôt. Le sous-préfet de cette localité, Monsieur Tra Bi Désiré vit cette situation depuis 7 ans qu’il est en service à la tête de cette sous-préfecture. Et cela, pas faute de n’avoir pas mené des démarches. « Depuis 7 ans je vis comme ça ici », déplore-t-il avant d’ajouter « je suis obligé d’acheter chaque jour de l’eau minérale pour boire. » « Même le puits qui sert au ménage et autres tarit par moment », précise-t-il. « J’ai toujours fait de cette préoccupation mon plaidoyer. J’ai même fait plusieurs émissions à la télévision et à la radio, mais la situation reste inchangée. Avec la construction du nouveau château, j’espère que l’arrivée de l’eau ne va plus tarder », a-t-il ajouté avec beaucoup d’espoir. Si la construction du nouveau château d’eau donne une lueur d’espoir pour l’obtention de l’eau potable très bientôt, on serait tenté de poser la question : « à quand l’électrification de cette belle cité ? », car Bléniméouin ne manque pas que d’eau. Elle manque également d’électricité, deux éléments assez déterminants tant pour le bien-être des populations que pour le développement socio-économique de cette localité où populations autochtones, allochtones et allogènes vivent en parfaite harmonie.
GEORGES KOUASSI
Envoyé spécial