ÉNERGIES RENOUVELABLES/ la Banque Mondiale évoque le retard de l’Afrique subsaharienne
Un rapport mondial publié ce mercredi par la Banque Mondiale révèle que plus d’un demi-milliard de personnes vivant en Afrique subsaharienne n’ont pas accès à l’électricité. Selon ledit rapport, cette partie de l’Afrique est en retard sur le reste du monde en matière de politiques encourageant les énergies renouvelables. Ce rapport souligne par ailleurs que la plupart des pays, au nombre de 111 ont fait des progrès pour développer un cadre réglementaire et légal permettant la diffusion de ce type d’énergie. Selon la Banque Mondiale, plus de 80% d’entre eux ont mis en place des politiques visant à fournir de l’électricité provenant du solaire et de l’éolien tout en évitant une forte hausse des prix. Il ajoute que plus d’un tiers des pays considérés sont à un stade avancé dans ce domaine, y compris des pays en voie de développement comme le Vietnam. Vivien Foster, responsable de la Banque Mondiale pour l’énergie et les industries extractives, souligne pour sa part que “Dans l’ensemble, les pays africains ont un score très bas pour ce qui est des politiques environnementales favorisant l’accès à l’énergie.” “Jusqu’à 40% d’entre eux sont dans la zone rouge, ce qui veut dire qu’ils ont à peine commencé à prendre des mesures pour accélérer l’accès à l’énergie”, indique-t-elle. Non sans souligner que néanmoins certains pays comme le Kenya, Tanzanie, l’Ouganda obtiennent de meilleures notes, et que d’autres comme l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie se classent honorablement. Pourtant, fait remarquer le rapport, les États membres des Nations unies ont adopté en 2015 une série d’objectifs de développement durable à atteindre d’ici 2030 parmi lesquels l’accès pour tous à des sources d’énergie bon marché, fiables et modernes. Le rapport de la Banque mondiale, qui sera revu tous les deux ans, est un moyen pour les différents pays de comparer leurs politiques au niveau régional et mondial pour essayer d’atteindre cet objectif dans les délais fixés. En termes de nouveau projet, la Banque Mondiale soutient la génération locale d’énergie au Kenya, au Rwanda, au Niger et en Zambie en la finançant sur l’exercice budgétaire courant pour 260 millions de dollars.
GEORGES KOUASSI