Si l’utilisation actuelle des ressources se poursuit sans planification, la zone marine et côtière d’Abidjan à Assinie perdra tout son potentiel. Pour donc pallier cela, un projet pilote conduit par le CIAPOL (Centre Ivoirien Antipollution), relatif à la gestion intégrée de cette aire, a été lancé au cours d’un atelier ce jeudi 02 mai 2019 à Grand-Bassam.
Ce projet dénommé « gestion intégrée de l’aire marine et côtière d’Abidjan à Assinie» (GIAMAA), a pour objectif d’améliorer la conservation des écosystèmes marins et côtiers et la biodiversité, de promouvoir l’utilisation durable des ressources et d’assurer l’utilisation à long terme des services écosystémiques. Il est financé à hauteur de 497 000 euros par le ministère allemand en charge de l’Environnement.
Se prononçant sur l’intérêt du projet, le Directeur du CIAPOL, Dr Dibi Niagne Martin, souligne que cette zone paie aujourd’hui le lourd tribut de la pression humaine. « Les activités humaines constituent une menace pour cet espace qui subit de plein fouet leur impact », a-t-il déclaré.
Dans ce projet, il va s’agir donc d’opter pour une double approche : l’application des outils de gestion intégrée des océans et le renforcement des capacités au niveau national et régional pour l’application de ces outils qui ne sont autres que des outils de planification spatiale.
Les concepteurs de ce projet que sont la convention d’Abidjan et le centre d’expertise norvégien Grid Arendal ont été surtout impactés par la richesse inestimable de cette zone côtière de 203 700 km2 et les nombreux avantages qu’elle offre aux populations, surtout quand elle est entretenue.
« Un environnement sain nous fournit des aliments, entretient notre économie, soutient notre culture, crée de l’emploi, donne de la mobilité à nos forces armées… », a souligné Abou Bamba, secrétaire exécutif de la convention d’Abidjan sous le regard approbateur du représentant du ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable qui n’est autre que son directeur de cabinet, Monsieur Kouablan François.
En termes de richesse, il convient de noter que cette zone abrite trois sites Ramsar, des espèces animales et végétales menacées d’extinction, des zones d’importance écologique et biologique, des parcs et réserves terrestres et lagunaires, d’importantes ressources halieutiques, minières et pétrolières, ainsi que des sites touristiques.
Rappelons que ce projet se situe dans le programme dénommé « Gestion marine en Afrique de l’Ouest basée sur l’apprentissage et par l’application ». La Côte d’Ivoire, le Ghana et le Benin en sont les trois pays africains bénéficiaires.
La république d’Allemagne à travers son ambassade en côte d’ivoire se dit prête à toujours accompagner la Côte d’Ivoire dans les différents projets visant la préservation de l’environnement. « Nous voulons renforcer notre engagement aux côtés de la Côte d’Ivoire. Tout ce que la Côte d’Ivoire entreprendra dans le cadre de l’atteintes des objectifs du développement durable, nous, Ambassade d’Allemagne, nous sommes avec vous », a indiqué Maria Elena Molina Ruz, chargée de projet et de coopération qui représentait l’ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire.
GEORGES KOUASSI
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