dans le cadre de la sensibilisation des masses et de certaines catégories spécifiques sur l’amendement de Kigali au protocole de Montréal, relatif à l’élimination complète des gaz nuisibles à la couche d’ozone, le ministère ivoirien de l’Environnement et du Développement durable initie dans la ville d’Odienné une série d’activités. C’est ainsi que l’espace public jouxtant le 1er rond-point d’Odienné a accueilli, lundi 28 février 2022, la rencontre d’information et de sensibilisation de masse, marquant le lancement des activités liées à l’amendement de Kigali dans la localité.
Sur le terrain, ces différentes activités sont dirigées par le bureau national ozone dudit ministère. Elles sont destinées dans un premier temps à l’ensemble des populations. De manière spécifique, les forces de sécurité et les agents du ministère du commerce, en tant qu’acteurs de contrôle de la circulation des équipements utilisant ces produits chimiques prohibés, sont aussi concernés. Sans oublier les artisans du froid qui manipulent ces équipements, notamment les climatiseurs et les réfrigérateurs.
Ce rassemblement d’information et de sensibilisation a eu lieu en présence du préfet de la région Kabadougou, préfet du département d’Odienné, Famy Kouamé René, et des autorités traditionnelles. Un public nombreux constitué des différentes catégories sociales a suivi avec beaucoup d’intérêt cette rencontre riche en enseignement. Les populations ont été notamment instruites sur la couche d’ozone et sur la façon pour elles de contribuer à sa préservation en adoptant de bonnes pratiques environnementales. Par exemple, acquérir des équipements qui utilisent des produits chimiques appropriés.
Notons que la couche d’ozone est une couche protectrice située dans la stratosphère terrestre, entre 20 et 50 km d’altitude. C’est cette couche qui absorbe la plus grande partie du rayonnement solaire ultraviolet dangereux pour les organismes. Dans les années 1970, les scientifiques ont observé un appauvrissement de cette couche, causé par l’usage sur terre d’un certain nombre de gaz, avec des conséquences observées au niveau de la santé humaine et sur l’environnement en général, en l’occurrence, le dérèglement climatique.
Des Etats, en réaction, ont arrêté, à travers une convention signée à Vienne, de protéger celle-ci. Assis sur cette convention, le protocole de Montréal, un accord multilatéral international sur l’environnement visant à réduire et à terme éliminer complètement les substances mauvaises pour la couche d’ozone, a ainsi interdit l’usage des gaz chlorofluorocarbure (CFC). Un amendement à ce protocole apporté à Kigali a ajouté les gaz de type hydrofluorocarbones (HFC) à la liste des produits à éliminer.
L’amendement de Kigali est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2019. La Côte d’Ivoire l’a ratifié en novembre 2017.
GEORGES KOUASSI
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