FORET : Le Ministre des eaux et forêts visitent les acquis de la gestion des forêts classées de la SODEFOR
Pour mieux comprendre la réalité de la gestion des forêts confiées à la SODEFOR d’une part et d’autre part s’imprégner des conditions de travail de ses agents, le Ministre des eaux et forêts, ALAIN RICHARD DONWAHI, a visité, le lundi 23 octobre 2017, l’unité de gestion de forestière (UGF) de la forêt classée de la Téné, située à 17 km de la sous-préfecture d’Oumé.
Le ministre ALAIN RICHARD DONWAHI a précisé qu’il était important pour lui de connaitre les réalités du terrain pour rendre compte au gouvernement en vue d’améliorer la politique forestière de la Côte d’Ivoire. Après avoir visité des stations de régénération par rejets de souches, de parcelles de clones de Teck et du mélange Teck Samba, les dispositifs de protection contre les feux de brousse et le centre de bouturage, le ministre s’est réjoui du bon travail fait par la SODEFOR. Pour le ministre, il faut réunir les moyens pour renforcer les acquis et l’aide à la SODEFOR pour atteindre ses objectifs. La visite d’une parcelle de reboisement de neuf hectares effectué dans le domaine rural, par un particulier en 2009 qui a commencé, lui-même à tuer les arbres sur pied dès la fin de l’année 2016 pour créer sa plantation de bananeraie, selon les agents de la SODEFOR, déclenchera la colère du ministre. Car se demandera-t-il « si la SODEFOR n’était pas là, que seraient devenues nos forêts pendant que les villageois sont incapables de protéger leurs propres reboisements dans le domaine rural? ». « Je ferai de mon mieux pour que tous les programmes de reboisement soient orientés en priorité dans les forêts classées, parce que le foncier y est sécurisé et l’expertise nécessaire pour garantir leur viabilité existe » a-t-il conclu.
Le colonel MAMADOU SANGARE, Directeur Général de la SODEFOR a fait un plaidoyer pour l’accroissement des moyens matériels, du nombre de ses agents et le rajeunissement du personnel des unités de gestion forestière pour assurer la relève. De plus, il a déploré qu’avec le système manuel de reboisement, associant les populations pour des besoins d’emplois, il sera difficile d’atteindre rapidement l’objectif de 20% de couverture du territoire national en termes de reboisement. « Le reboisement mécanisé de type intensif dont a bénéficié la forêt classée de la Téné doit s’étendre à toutes nos forêts en Côte d’Ivoire» a-t-il plaidé. La plupart des plantations, depuis 1992, ont été créé de manière mécanisée. Les agents soutiennent qu’ils étaient plus proches des forêts avec les moyens logistiques adéquats. De plus, ils y vivaient et les comités de lutte étaient constitués à partir du personnel. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
La base vie des agents, la parcelle de régénération, le dispositif de lutte contre les feux de brousse, le centre de bouturage ont été entre autres les différents sites visités par le ministre et sa délégation. Le capitaine DOUA BI YVES, chef de l’unité de gestion forestière de la Téné, a révélé que 22.000 ha de la forêt classé de Téné ont été reboisés en 1971 avant d’être régénérés.
DL, Correspondant à Oumé
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