
La Carte du Parc National du Banco – Photo (ONG AMISTAD)
COTE D’IVOIRE / Le Parc National du Banco, un véritable atout écologique.
Réservoir hydraulique et “poumon vert ” oxygénant le cœur d’Abidjan, le parc national du Banco renferme d’énormes atouts écologiques et touristiques. Il déploie ses 3 474 hectares de forêt tropicale entre les zones urbaines des communes de Yopougon au sud-ouest, Attécoubé au sud, Adjamé à l’est et Abobo au nord-est de la capitale économique ivoirienne. Au début des années 1920, les français présents en Côte d’Ivoire lancèrent une prospection dans le but de créer une station de recherche forestière. Cet espace en plein cœur d’Abidjan a tout de suite cristallisé toutes les attentions. La forêt du Banco fut ensuite officiellement classée comme réserve forestière en 1926, avant de devenir par le décret du 31 octobre 1953 le tout premier parc national de Côte d’Ivoire. Cependant, si l’on tient compte de l’exploitation forestière dont elle fit l’objet au début du siècle et des expérimentations sylvicoles qui y furent ensuite menées, seul un tiers de sa surface peut réellement être considéré comme forêt primaire (dans le sens où on l’a laissée en l’état). En effet, le centre du parc a fait l’objet de plusieurs aménagements à but pédagogique. Ainsi, entre 1930 et 1933, le gouverneur Reste, naturaliste à ses heures, y aménagea l’arboretum : un espace de visite d’une quinzaine d’hectares, qu’il voulait à l’image du bois de Boulogne, en France. On y trouve plus de 700 espèces de végétaux, dont 47 d’origine exotique. En 1938, une école forestière pour la formation des techniciens supérieurs des Eaux et Forêts de l’Afrique occidentale francophone ouvrit ses portes au cœur de la forêt qui devint alors, en plus d’un lieu de sensibilisation et d’éducation à l’environnement, un véritable lieu de vie, espace de promenade et de détente extrêmement prisé des Abidjanais, notamment grâce à sa piscine naturelle, ses aires de pique-nique aménagées et son mini zoo, autant de choses attrayantes qui valent la peine d’être visitées.
GEORGES KOUASSI