Selon les Nations unies, seul un Africain sur quatre a accès à l’eau potable. Et la Côte d’Ivoire n’échappe pas à cette réalité. Malgré les efforts des autorités ivoiriennes pour satisfaire la demande en eau, le besoin se fait sentir avec acuité dans certaines régions du pays. Le 9ème forum mondial de l’eau qui se tient à Dakar est une opportunité que le ministre ivoirien de l’hydraulique veut mettre à profit pour s’enrichir de nouvelles expériences, notamment celle du Maroc en matière de gestion durable de l’eau.
En Côte d’Ivoire, plusieurs initiatives sont en cours pour accroître l’accès à l’eau potable. Il s’agit notamment du programme ‘’eau pour tous’’ qui permet aux populations d’avoir accès à l’eau potable à moindre coût. A travers un film documentaire, le Ministre ivoirien de l’hydraulique, Laurent Tchagba a expliqué les actions de l’Etat pour soulager les ménages. « Les moyens sont engagés pour que les pompes à motricité humaines soient réparées et fonctionnent en permanence », a –t-il signifié, tout en soulignant que la pénibilité dans l’accès à l’eau potable réduit le taux de scolarisation des jeunes filles. « Quand les femmes pompent de l’eau, c’est pénible. Donc cette situation les oblige à garder avec elles leurs jeunes filles. Donc les jeunes filles ne vont pas à l’école », déplore-t-il.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement travaille à ce que les pompes à motricité humaine soient progressivement remplacées par des pompes à motricité solaire. Cependant, ces actions parmi tant d’autres s’avèrent pour l’instant insuffisantes pour inverser la tendance.
L’acquisition d’une nouvelle expérience en matière de gestion durable de l’eau s’impose à la Côte d’Ivoire et le Ministre Laurent Tchagba entend s’appuyer sur le modèle marocain, vu la réputation du Maroc pour sa bonne gestion des ressources en eau. D’où son entretien avec le ministre de l’équipement et de l’eau du Maroc, Nizar Baraka lors de ce forum mondiale de l’eau qui se tient pour la première fois en Afrique subsaharienne. « Nous avons envie de pouvoir bénéficier de leur expérience, de leur savoir-faire et de leur ingéniosité dans la mobilisation des ressources en eau pour investir et développer les infrastructures qui peuvent sortir les populations de la difficulté de l’eau », a déclaré Laurent Tchagba.
Avec plus de 80% comme taux de couverture nationale, l’expérience marocaine viendra sûrement booster les choses à l’effet de rendre le bonheur des populations total en termes d’accès à l’eau potable.
GEORGES KOUASSI
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