Dans le cadre du programme d’appui du PNUD à la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (NDC), la Côte d’Ivoire se prépare à élaborer son futur Plan National de Développement (PND) 2021 – 2025 avec une place de choix aux questions de la lutte contre le changement climatique. En vue de la validation du rapport des études réalisées dans ce sens par des consultants nationaux, un atelier s’est tenu ce jeudi 18 octobre 2019 à Palm Club hôtel d’Abidjan Cocody.
Plus d’une cinquantaine d’éminents experts venant de plusieurs ministères techniques et structures de développement repartis en quatre groupes thématiques ont travaillé d’arrache-pied en vue de la validation des indicateurs clés à intégrer dans le futur plan national de développement (PND) 2021 – 2025. Entre autres les risques de catastrophes, les questions des impacts climatiques observés et futurs, les questions d’évaluation des niveaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, etc…
Selon M. Jean Douglas Anama, coordonnateur du Programme National Changement Climatique (PNCC), il a été constaté que le PND précédent et celui en cours n’avaient pas de façon spécifique fait un point d’honneur aux indicateurs climats. «C’est ce qui a suscité l’appui du PNUD au ministère de l’environnement de sorte à pouvoir travailler à identifier pour les futurs PND les éléments d’encrage qui pourraient garantir que le climat est effectivement pris en compte dans les plans stratégiques de développement», a-t-il expliqué.
Pour lui, il est important de pouvoir réfléchir aux questions de climat d’autant plus que cela a une répercussion sur le développement. « Il faut réfléchir à voir comment est-ce qu’on peut déjà anticiper en identifiant les critères clés à prendre en compte dans l’élaboration de ces documents stratégiques et au plus haut niveau, le plan national de développement de sorte à pouvoir faire face aux risques futurs », dira-t-il.
Cet atelier dénommé atelier de validation du rapport de l’étude sur le développement des critères et indicateurs climatiques et sensibles au genre pour l’élaboration des Plans Nationaux quinquennaux de Développement (PND) a été présidé par M. Kouablan François, directeur de cabinet au ministère de l’environnement et du développement durable qui représentait le ministre Joseph Séka Séka.
« Alors que le pays se prépare à élaborer son futur PND 2021-2025, il est plus qu’indispensable que ce prochain PND intègre les critères et indicateurs climato-sensibles avec une prise en Compte transversale des questions du genre », a-t-il déclaré. Le représentant du Pr Joseph Séka Séka n’a pas manqué à cette occasion de remercier le PNUD pour son appui constant à la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre des NDC. « Je profite de l’occasion pour adresser mes sincères remerciements au PNUD pour ses efforts continus en faveur de la lutte contre le changement climatique en Afrique de manière générale et en Côte d’Ivoire en particulier à travers le projet NDC Support Programme », a-t-il souligné.
Et le PNUD n’entend pas s’arrêter en si bon chemin en termes d’appui à la Côte d’Ivoire. « Monsieur le Directeur de cabinet, soyez toujours rassuré que le PNUD est aux côtés du ministère de l’environnement et du développement durable et également de tout le gouvernement pour aider surtout à construire cette Côte d’Ivoire beaucoup plus résiliente au changement climatique et qui émet moins de gaz à effet de serre », a rassuré M. Richmond Assié, Coordonnateur du programme d’appui du PNUD dans la mise en œuvre des NDC en Côte d’Ivoire, qui représentait le PNUD à cette rencontre.
Parmi les consultants commis à la tâche, Dr Coulibaly Mamadou, enseignant-chercheur, consultant expert en planification, budgétisation, développement durable et changement climatique. Selon lui, le prochain PND va se démarquer des premiers par la richesse de ses indicateurs et aussi le savoir-faire de ceux qui sont chargés de sa mise en œuvre.
Aux dires de l’expert, malgré les grandes ambitions de la Côte d’Ivoire pour le prochain PND, les deux premiers n’ont pas du tout manqué d’ingéniosité. Si le premier a été fait dans une situation où il fallait très rapidement répondre aux attentes internationales, le deuxième a quant à lui été bien monté. « Il a été même revu à l’image des ODD, ce que tous les pays n’ont pas forcément réussi », nous a-t-il confié avant d’ajouter : « Comme l’on cherche toujours à mieux faire, voilà pourquoi nous réalisons toutes ces consultations afin de disposer d’un document participatif et davantage agréable, non seulement dans son élaboration, mais aussi dans sa mise en œuvre », a-t-il conclu.
Qui veut aller loin ménage sa monture, dit l’adage. Et la Côte d’Ivoire avec cette ambition, semble bien partie pour l’atteinte de ses objectifs en matière de lutte contre le changement climatique.
GEORGES KOUASSI
k.georges@afriquegreenside.com