Des acteurs environnementaux décident de renforcer les capacités des jeunes aux métiers “verts” afin de les rendre compétitifs en entreprise.
AMISTAD (Actions pour la Mobilisation des Initiatives et Stratégies d’Aide au Développement) est une ONG spécialisée dans les questions environnementales qui œuvre pour le développement durable en Côte d’Ivoire et partout dans le monde. En plus de ses nombreuses actions déjà menées, elle vient de lancer avec ses partenaires, les inscriptions de la deuxième édition de l’académie de volontariat éco-citoyen au profit de la jeunesse.
C’est en Juin 2017 que l’Agence Afrique Green Side, l’Institut Africain de Développement Durable et l’ONG AMISTAD ont lancé l’Académie de Volontariat Eco-Citoyen. Les résultats de cette première édition quelque peu mitigés ont emmenés les partenaires et les initiateurs du programme à revoir leurs stratégies pour reconduire le projet en cette année 2018 avec quelques innovations. Pour Mlle Anne Michelle Kouassi, directrice exécutive en charge des ressources humaines de l’Agence Afrique Green Side et cheffe du projet, l’idée d’ouvrir une académie de volontariat éco-citoyen vient d’un constat : « Nous avons remarqué que les jeunes en entreprise ne sont pas très opérationnels. Disposer d’une ressource humaine de qualité est le premier grand défi des jeunes entrepreneurs et non le financement comme aiment faire croire certaines personnes. Beaucoup de jeunes en quête de stage ou d’emploi n’ont pas de savoir-faire, ni de savoir-être suffisant. Beaucoup ne sont pas multitâches, ni proactifs. Le sens du service et du civisme leur manque. Ils ne savent pas travailler en équipe pour une cause commune. Ces valeurs pour se rendre indispensable leur font défaut. Pourtant en s’engageant dans la protection de l’environnement qui est notre créneau, ces valeurs vont se développer en eux. La nature est le maître, le professeur par excellence pourvu que chacun se laisse enseigner par elle. C’est donc dans le souci de pallier ces incompétences des jeunes que nous avons décidé d’ouvrir l’académie de volontariat écocitoyen afin de les aider », dira-t-elle non sans ouvrir un coin du voile sur les avantages qui attendent les futures académiciens. «Notre agence collabore avec de nombreux clients tant nationaux qu’internationaux. Nous voyageons beaucoup et cela nous ouvre l’esprit et nous rapproche des autres. Ceux qui vont se démarquer positivement durant la formation, c’est-à-dire les meilleurs seront retenus pourront partager ces opportunités avec nous, obtenir des stages pré-emploi auprès de nos partenaires, et certains seront même recommandés pour des emplois directs auprès d’autres entreprises avec lesquelles nous avons l’habitude de travailler, a-t-elle rassuré, avant de conclure « les jeunes doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas tout apprendre pendant qu’ils sont à l’école. Ce type de formation accélérée dans un court délai leur permet d’être opérationnels parce que le marché de l’emploi est devenu trop compétitif pour se contenter des seules leçons apprises en classe. Aujourd’hui, l’environnement offre trop d’opportunités qui attendent d’être saisies. »
Précisons que l’objectif de la présente édition est d’initier et de renforcer les capacités de dix (10) jeunes âgés de 35 ans au maximum à la communication environnementale et la citoyenneté écologique. En plus de devenir des acteurs du changement, des profils de carrières peuvent se créer grâce à l’engagement dans l’environnement pour offrir des opportunités et faire découvrir de nouveaux métiers. C’est fort de ce constat que ses deux structures ont initié cette académie dont les pré-inscriptions pour l’année 2018 ont débuté ce 15 juillet.
Les modules concernés sont entre autres : la conception et la rédaction de Reportage, Interview, Dossier, Compte rendu, brève, etc.
En infographie et Montage audiovisuel, les académiciens seront formés sur les logiciels tels qu’Adobe (Illustrator, Photoshop, InDesign, Première Pro, Audition, After Effect, etc.)
En termes de captation vidéo et d’enregistrement sonore ils seront initiés aux équipements que sont la caméra, l’appareil photo, le smart movie, le drone, le zoom, etc.
La formation commencera par une initiation aux termes génériques liés à l’environnement. Suivra ensuite l’étape de l’immersion, une phase de la formation qui consiste à emmener les académiciens aux contacts des réalités environnementales, soit en termes de dégradation ou en termes de préservation. La troisième étape sera consacrée au « BIG JUMP » ou encore « le grand saut » (en français). Elle consiste à faire produire du contenu environnemental par les académiciens selon leur domaine de compétence.
Elle se terminera par l’examen final qui se déroulera dans la dernière semaine de la formation. Au total quatre étapes décisives pour outiller les apprenants et leur faire acquérir le parchemin nécessaire pour relever les défis de l’emploi « vert ».
La Rédaction